Comment fonctionne l’économie quand elle atteint les limites à l’énergie – Une introduction à destination des actuaires et aussi de ceux qui ne le sont pas

Par Gail Tverberg
11 mai 2018

Pourquoi, de manière générale, les taux d’intérêt à long terme ont-ils baissé depuis 1981 ? Pourquoi les prix des actifs ont-ils augmenté ? Peut-on s’attendre à ce que ces tendances se poursuivent à l’avenir ? Pour répondre à ces questions, l’approche standard des économistes et des actuaires semble consister à regarder quelles ont été les évolutions passées et à partir du principe que dans le futur, elles vont se répéter.

Le truc, c’est que la croissance de la consommation d’énergie joue un rôle extrêmement important dans la croissance du PIB. Elle joue également un rôle majeur dans les taux d’intérêt qu’entreprises et gouvernements peuvent se permettre de payer. La croissance de la consommation d’énergie a connu un ralentissement ; on voit mal comment, concrètement, la croissance de la consommation d’énergie pourrait repartir à la hausse à l’avenir.

Le fait que la croissance de la consommation d’énergie faiblisse conduit le monde vers un futur qui ressemble aux années 1930, si ce n’est pis. On voit mal comment la croissance du PIB, les taux d’intérêt et les taux d’inflation pourraient à l’avenir repartir à la hausse. Il est bien plus probable que des bulles sur les prix des actifs se mettent à apparaître, conduisant à d’importantes difficultés financières. Les produits dérivés pourraient à leur tour subir les conséquences de variations rapides de prix et de taux de change à mesure que des bulles apparaissent sur les actifs.

Cet article est la rédaction partielle d’un long discours que j’ai donné à un groupe d’actuaires en assurance-vie. (Je suis moi-même actuaire en assurances, qui est une spécialité légèrement différente.) Ma présentation en anglais peut être consultée via le lien suivant : Atteindre les limites d’un monde non-infini.

Diapositive 1

Diapositive 4 Atteindre les limites d’un monde non-infini Question : Est-il possible de bâtir un modèle dont les résultats sont trompeurs et ne pas voir que vous avez fait une erreur ?
Diapositive 4

Après avoir laissé le temps à l’assistance de répondre à cette question (surtout par des oui), j’ai donné ma propre réponse : « Oui, en effet, il est possible de construire un modèle qui donne des résultats trompeurs, et ne pas comprendre la situation. » Par exemple, dans certaines situations, la carte fonctionne comme un modèle parfaitement adapté. Mais quand des distances plus grandes sont en jeu, c’est d’un globe dont on a besoin. Un modèle à deux dimensions permet de répondre à certaines questions, mais pas à d’autres.

Diapositive 5 Voici le modèle qui est trompeur Un modèle adapté loin des limites énergétiques Près des limites, il faut une autre dimension D’après https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Supply-and-demand.svg?uselang=fr De Pawel Zdziarski sur Wikipédia francophone [CC BY 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)], via Wikimedia Commons
Diapositive 5

Le modèle de la diapositive 5 est le modèle familier de l’offre et de la demande qu’utilisent les économistes. D’après ce modèle, si la demande augmente de D1 à D2, alors le prix augmentera de P1 à P2. À son tour, la hausse du prix va permettre à la quantité produite d’augmenter de Q1 à Q2, en suivant la courbe d’offre ascendante en pente S. Ce modèle se vérifie dans certains cas, mais pas dans tous les cas.

Offre et demande sont toutes deux affectées par le fait d’atteindre des limites

À mesure que l’économie se rapproche de limites énergétiques, l’absence d’une croissance suffisante de la consommation d’énergie affecte à la fois l’offre et la demande. Des rendements décroissants conduisent à des coûts élevés du côté de l’offre. De ce fait, le coût de production du pétrole et des autres produits énergétiques a tendance à croître.

Dans le même temps, les entreprises constatent qu’elles ne peuvent pas répercuter ces coûts accrus sur leurs consommateurs parce que les salaires des consommateurs n’augmentent pas aussi vite que les coûts de l’énergie. Les rendements décroissants ont le même effet que celui d’une inefficacité croissante ; il faut plus de matériaux, plus de main-d’œuvre, plus d’impôts et plus de dette pour produire le mix mondial de produits énergétiques, ce qui laisse une moindre quantité de ressources pour produire les produits finis (maisons, voitures, vélos) que les consommateurs voudraient vraiment consommer.

Les coûts énergétiques qui persistent à être élevés conduisent les entreprises à essayer de trouver des solutions de contournement pour réduire les coûts totaux. Une des principales cibles de réduction des coûts est le coût du travail. Si une partie du coût du travail peut être remplacé par du travail moins bien rémunérée délocalisé à l’étranger ou réalisé par des robots, l’entreprise peut peut-être en tirer un bénéfice raisonnable malgré des prix du pétrole et des autres produits énergétiques plus élevés. Le truc, c’est une nouvelle main-d’œuvre moins coûteuse ne crée pas autant de demande de biens et de services que ce qui existait avant que les emplois ne soient remplacés par des robots ou délocalisés à l’étranger. Les travailleurs chinois et indiens vont acheter des biens et services, mais probablement en quantité moindre que ce qu’auraient acheté les travailleurs ayant conservé leur emploi aux États-Unis, en Europe et au Japon.

On se retrouve avec un bras de fer entre les prix élevés dont les producteurs de produits énergétiques ont besoin, et les prix bas que les nombreux travailleurs à bas salaire à travers le monde peuvent se permettre. Les produits énergétiques sont utilisés pour fabriquer à peu près tout et n’importe quoi, allant de la nourriture aux logements, aux voitures ou aux ordinateurs. À mesure que les jeunes doivent vivre toujours plus longtemps chez leurs parents, et que la demande se déplace vers les pays à bas salaires, le manque de pouvoir d’achat a tendance à faire baisser les prix de l’énergie au-dessous de son coût de production. Des prix de l’énergie inférieurs à son coût de production sont tout autant le symptôme du fait que l’on atteint des limites énergétiques que des prix élevés de l’énergie !

Le pic pétrolier est un autre modèle à deux dimensions

Avant de poursuivre, je devrais sans doute fournir de plus amples explications. Certains parmi vous ont peut-être imaginé qu’aujourd’hui, j’allais parler de l’histoire de Peak Oil. Je considère l’histoire de Peak Oil comme un autre de ces modèles à deux dimensions. Elle donne certes des idées intéressantes, mais l’explication qu’elle donne de ce à quoi on peut s’attendre pour l’avenir n’est vraiment pas la bonne. À mon avis, ce qu’elle avance à la fois concernant le pétrole et les prix élevés est faux.

Les géologues qui ont élaboré le modèle du pic pétrolier se sont appuyés sur le modèle incorrect des économistes pour décrire l’offre et de la demande. Ils n’ont pas compris que le fait de se rapprocher de limites énergétiques affectait à la fois l’offre et la demande. Ils n’ont jamais non plus envisagé ce que pouvaient réellement être les besoins énergétiques de l’économie – la consommation totale d’énergie doit impérativement croître si l’on veut que l’économie produise une quantité suffisante de biens et de services pour une population mondiale elle-même croissante. Une consommation d’énergie croissante est également nécessaire pour maintenir les prix des matières premières à un niveau assez élevé pour éviter que la production ne s’effondre du fait de prix trop bas dus à une demande insuffisante.

Le rôle de l’énergie ajoutée

Beaucoup d’entre vous ont entendu le dicton : « Ce qu’on aura semé, on le moissonnera. » En d’autres termes, vous pouvez vous attendre à ce que votre effort se retrouve dans le produit final obtenu. Ce dicton est plus ou moins vrai si une économie n’utilise que du travail humain pour produire des biens et des services. Par exemple, si une personne creuse un fossé pendant cinq heures, le résultat correspondra à l’effort qu’elle a fourni. Augmenter les heures passées à creuser jusqu’à six peut peut-être ajouter 20% à la longueur du fossé qui sera creusé. (On passe ici sur le détail du fait que même pour faire une pelle, il faut des produits énergétiques. Peut-être faudrait-il que cet exemple considère le fait de creuser un fossé avec un bâton, et utilise ainsi exclusivement du travail humain !)

Si quelqu’un veut réellement creuser un fossé en peu de temps, il lui faudra une machine pour creuser des fossés et du gazole pour la faire fonctionner. Cette machine est elle-même faite de produits énergétiques ; opur fonctionner, elle utilise aussi des produits énergétiques. Si la consommation d’énergie par habitant augmente, les entreprises peuvent, en moyenne, utiliser une quantité croissante d’énergie pour démultiplier de plus en plus le travail des travailleurs qu’elles embauchent. C’est ce qui semble conduire à une croissance de la productivité.

Voilà pourquoi je parle tant de la consommation d’énergie par personne et de l’importance de la baisse des prix des services énergétiques (qui incluent les gains d’efficacité) pour favoriser la croissance de la consommation d’énergie. Un des exemples de services énergétiques (dont les coûts doivent baisser) est le coût de chauffage de 1000 mètres carrés de logements (en incluant les gains d’efficacité dans la chaudière et l’isolation du bâtiment). Un autre de ces exemples est le coût du transport de 100 kilogrammes de céréales sur 100 kilomètres.

Diapositive 6
Diapositive 6
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En fait, avec le temps, le coût des services énergétiques a diminué. La baisse des coûts a plus que compensé la quantité croissante d’énergie consommée. Ainsi, le coût des services énergétiques devient une part de plus en plus faible du PIB mondial. Cette part décroissante des produits énergétiques en pourcentage du PIB mondial semble nécessaire pour que le reste de l’économie mondiale croisse. Si le coût des produits énergétiques commence à augmenter, il aura tendance à évincer certains des biens et services discrétionnaires que l’économie mondiale a pu ajouter, à mesure que l’économie mondiale s’est développée.

Les prix plus élevés de l’énergie sont dommageables pour l’économie ; La baisse des prix de l’énergie favorise la croissance du PIB

L’énergie doit être consommée par le système, que les travailleurs creusent des fossés avec des pelles ou avec des équipements de creusage de fossés. Si l’énergie coûte très cher, il est probable que tout ce que les employeurs peuvent se permettre équivaut à une pelletée de main-d’oeuvre pour les travailleurs. Si l’énergie devient moins coûteuse à utiliser (y compris les gains d’efficacité), il devient alors possible d’augmenter l’utilisation d’outils utilisant l’énergie, et l’économie peut se développer. En conséquence, les travailleurs peuvent devenir plus efficaces, les entreprises peuvent faire plus de profits et le gouvernement peut percevoir plus de taxes. La baisse des prix des services énergétiques semble être la principale force sous-jacente à la croissance du PIB.

Inversement, si la croissance de la consommation de pétrole est limitée par une flambée des prix du pétrole, nous savons (d’ après le travail de l’économiste James Hamilton ) que l’économie américaine tend à entrer en récession. La hausse des prix rend difficile l’achat de produits énergétiques tant pour les entreprises que pour les consommateurs. La baisse de la consommation d’énergie est dommageable pour l’économie, car la création de biens et de services dépend de l’utilisation de produits énergétiques.

Forte corrélation entre le PIB mondial et la consommation d’énergie

Diapositive 7
Diapositive 7

La consommation d’énergie n’est pas du tout mentionnée dans le modèle de l’offre et de la demande des économistes (diapositive 5), mais il est clair que la consommation d’énergie est fortement corrélée avec la croissance économique. Il y a une raison à cela : il faut des produits énergétiques pour fabriquer des biens et des services. Il faut même de l’énergie pour chauffer et allumer un bureau pour les travailleurs, et pour fabriquer et alimenter les ordinateurs.

Les économistes tendent à manquer le lien entre l’énergie et l’économie parce qu’ils ont tendance à effectuer leurs analyses sur une base individuelle de pays. Le lien entre la croissance du PIB et la croissance énergétique est moins clair pays par pays, car les pays peuvent réduire leur consommation d’énergie en transférant une partie de leur production vers les pays moins développés, ce qui complique l’analyse. L’Agence internationale de l’énergie a conclu que l’ on pouvait s’attendre à ce que la hausse des prix du pétrole ait un impact négatif sur l’économie mondiale dans son ensemble .

L’économie est un système auto-organisé exploité par l’énergie

Diapositive 8 L'économie est un système autoorganisé qui fonctionne grâce à l'énergie • Les                   décident quoi acheter en fonction du prix, de ce qu'apportent les biens, et de leur salaire consommateurs • Les décident quoi fabriquer en fonction des matériaux disponibles, des prix, des besoins des consommateurs et des lois entreprises • Les ajustent les lois, y compris fiscales États • La est derrière la manière dont le système fonctionne physique • La physique aide à déterminer les prix, les salaires et les profits
Diapositive 8

La raison du comportement étrange des prix de l’énergie à proximité des limites est que le système est très interconnecté. C’est un système auto-organisé qui évolue graduellement avec le temps. De nouveaux clients sont ajoutés au fil du temps. Ces clients sont souvent aussi salariés. Ils décident quoi acheter en fonction de leur propre salaire et en fonction d’autres facteurs, tels que les prix des produits concurrents et la disponibilité d’un financement peu coûteux.

Les entreprises prennent des décisions en fonction de ce qu’elles pensent que les clients pourraient vouloir. Ils considèrent également les produits offerts par les concurrents. Les gouvernements jouent également un rôle, à la fois dans la réglementation et la fiscalité.

La physique aide indirectement à déterminer les prix, les salaires et les profits, car l’économie utilise l’énergie pour fabriquer des biens et des services. Si une quantité d’énergie bon marché en croissance rapide est disponible, il devient facile pour les entreprises de faire des profits et d’augmenter les salaires. À mesure que les entreprises se développent, les économies d’échelle ont tendance à augmenter les profits. Les prix plus élevés de l’énergie ont tendance à inverser ces effets bénéfiques.

Les prix du pétrole sont maintenant trop bas pour de nombreux producteurs de pétrole

Diapositive 9
Diapositive 9

Si vous n’êtes pas familier avec les tendances des prix de l’énergie, il vaudrait peut-être la peine de prendre une minute pour examiner les étranges tendances des prix illustrées à la diapositive 9. Si vous avez des antécédents financiers, vous serez probablement au courant des perturbations financières. 2008, mais pas les prix élevés du pétrole (et d’autres énergies) de la même période. La forte baisse des prix correspond à l’époque de grandes difficultés financières.

La plupart des infrastructures des États-Unis, telles que les autoroutes inter-États, les pipelines et les réseaux de transport d’électricité, ont été construites avant 1970, lorsque le prix du pétrole ajusté à l’inflation était généralement inférieur à 20 dollars le baril. Ainsi, dans un sens, la plupart des prix du pétrole observés ces dernières années à la diapositive 9 sont élevés par rapport aux coûts historiques. La question devient : «Quel est le prix auquel l’économie peut résister ?» Il devient très coûteux de remplacer un pipeline usé construit avec 20 dollars le baril de pétrole à l’aide de 120 dollars le baril de pétrole.

Sur la diapositive 9, les prix exigés par les pays exportateurs de pétrole (tels que l’Arabie saoudite, le Venezuela et la Norvège) semblent être bien supérieurs à 100 dollars le baril. Un tel prix est nécessaire pour que ces pays soient en mesure de collecter suffisamment de recettes fiscales et disposent également de fonds pour investir dans de nouveaux domaines afin de remplacer les champs épuisés.

D’un autre côté, les économies des États-Unis, de l’Europe et du Japon font beaucoup mieux si les prix du pétrole sont bas. Ils préféreraient des prix inférieurs à 50 dollars le baril. C’est l’inadéquation des prix mentionnée à la diapositive 9.

On peut s’attendre à ce que des périodes prolongées de bas prix conduisent à deux impacts négatifs sur une période de plusieurs années :

Il est ironique que le Venezuela présente les réserves de pétrole les plus élevées au monde. Ces réserves ne peuvent être extraites que si les prix de l’énergie sont beaucoup plus élevés qu’aujourd’hui. Cela semblerait exiger des salaires plus élevés des travailleurs non-élite à travers le monde. Si les salaires étaient beaucoup plus élevés dans des pays comme l’Inde et le Nigéria, ils pouvaient acheter des biens tels que des motocyclettes et de la climatisation, ce qui contribuait à faire grimper la demande mondiale de produits énergétiques.

Diapositive 10
Diapositive 10

Il est clair que le taux de croissance de la consommation d’énergie affecte simultanément l’offre et la demande.

Un point important de la diapositive 10 est le fait que la dette croissante contribue à la consommation d’énergie. Il permet aux consommateurs d’acheter des biens et des services avec leurs salaires mensuels et aux entreprises de payer de nouveaux outils pour les travailleurs pendant la durée de vie de ces outils. Dans un sens, la dette est la promesse de biens et de services futurs faits avec des produits énergétiques.

L’argent est un type de dette. Nous pouvons imprimer de l’argent, mais nous ne pouvons pas imprimer des produits énergétiques bon marché. Ainsi, à un moment donné, il peut y avoir un décalage entre les promesses de biens et de services futurs et la quantité de produits énergétiques abordables disponibles pour créer ces biens et services . Cela fait partie de ce qui est susceptible de provoquer des défauts de paiement.

Diapositive 11
Diapositive 11

La diapositive 11 énumère certaines des choses qui semblent probables lorsque nous atteignons les limites de l’approvisionnement en énergie bon marché. Je vais décrire ces problèmes plus en détail plus tard dans cette discussion.

Diapositive 12
Diapositive 12

La diapositive 12 est un aperçu du reste de l’exposé. Ce poste couvre principalement les points 1 et 2. Ainsi, cet article concerne principalement la croissance du PIB, les taux d’intérêt et les prix des actifs. Les diapositives sont également affichées pour les points 3 et 4.

Diapositive 13
Diapositive 13

Diapositive 14
Diapositive 14

Ces dernières années, il est devenu de plus en plus évident que la capacité des humains (et des pré-humains) à cuisiner une partie de notre approvisionnement alimentaire a eu un impact majeur sur notre capacité à être différents des autres animaux. Nous pourrions manger une plus grande variété d’aliments, et nous pourrions obtenir plus de valeur énergétique de ces aliments. Nos corps pourraient évoluer d’une manière très différente. Nos cerveaux pourraient devenir plus gros, et nos mâchoires et notre intestin pourraient être plus petits.

Diapositive 15
Diapositive 15

Même à l’époque des chasseurs-cueilleurs, les humains utilisaient plus d’énergie que les animaux semblables. Maintenant, dans la période industrielle, nous utilisons 80 fois plus d’énergie (= 8000/100) qu’un animal semblable à l’homme utiliserait, compte tenu des différents types d’énergie supplémentaire à notre disposition. Certaines personnes ont décrit la situation comme ayant 80 esclaves d’énergie pour chaque personne. Cela permet d’effectuer des tâches, telles que l’agriculture et le creusement de fossés, d’une manière plus efficace que l’utilisation de bâtons comme outils.

Diapositive 16
Diapositive 16

En plus des outils habituels, nous avons plusieurs façons d’utiliser l’énergie, dans le but de fournir plus de biens et de services. L’énergie peut être utilisée pour organiser les données sur les ordinateurs. L’énergie peut être utilisée pour fournir une éducation avancée sur des sujets utiles à la croissance de l’économie. Si des individus ou des entreprises reçoivent des salaires ou des paiements d’intérêts, ils peuvent utiliser ce produit pour acheter des produits énergétiques, comme une nouvelle voiture ou des vacances à l’étranger. Ainsi, la croissance de la consommation d’énergie affecte toutes les parties de l’économie.

Diapositive 17
Diapositive 17

La dette croissante est extrêmement importante dans la croissance de l’économie mondiale. Je décris la situation plus en détail dans cet article : Qu’est-ce qui a mal tourné avec les prix du pétrole, la dette et la croissance du PIB ?

La technologie est ce sur quoi la plupart des gens se concentrent, car c’est le moyen de faire progresser l’économie mondiale. Cependant, il faut des produits énergétiques pour rendre les nouvelles machines possibles grâce à la technologie. Sans approvisionnement régulier en produits énergétiques, nous ne pouvons pas entretenir les routes existantes, le réseau électrique ou Internet.

Diapositive 18
Diapositive 18

Quiconque a acheté une maison sait que les taux d’intérêt sont très importants pour déterminer quel prix de la maison un acheteur particulier peut se permettre. Ici, je montre une gamme de paiements mensuels, pour une hypothèque de 300 000 dollars sur 30 ans à divers taux d’intérêt. Il est clair qu’une personne peut se permettre d’acheter beaucoup plus de maison à un taux d’intérêt inférieur à un taux d’intérêt élevé. Si les prêts d’intérêt seulement sont disponibles, les coûts sont encore plus bas.

Diapositive 19
Diapositive 19

Tous ceux qui travaillent avec les taux d’intérêt sont conscients de cette tendance dans les taux d’intérêt du Trésor américain à 10 ans. Le sommet des taux d’intérêt s’est produit en 1981 et la tendance à la baisse a été observée la plupart du temps depuis cette date.

Diapositive 20
Diapositive 20

Les taux d’intérêt que les régulateurs peuvent facilement ajuster sont des taux d’intérêt à court terme. Lorsque ces taux d’intérêt sont augmentés, ils ont tendance à provoquer une récession. Il peut y avoir un décalage dans le timing. La hausse des taux d’intérêt à court terme de 2004 à 2006 semble avoir contribué à faire éclater la bulle des subprimes et à provoquer la grande récession de 2007-2009. Voici mon article sur cette question : les limites de l’offre de pétrole et la crise financière persistante

Diapositive 21

Lorsque la consommation d’énergie augmente rapidement et que des projets productifs peuvent être ajoutés (réseau routier interétatique, réseau électrique longue distance, pipelines inter-États, service téléphonique pour la première fois, nombre croissant de camions et d’avions), il est possible pour que l’économie croisse rapidement.

Dans cette économie en croissance rapide, l’économie pourrait facilement augmenter les taux d’intérêt à long terme sans nuire à l’économie parce que le taux de croissance sous-jacent était si élevé. En un sens, les taux d’intérêt plus élevés étaient analogues à l’inflation affectant les prix de l’alimentation et de l’énergie. La demande de biens et de services a tellement augmenté que l’économie a pu se permettre de payer des taux d’intérêt en hausse entre la Seconde Guerre mondiale et 1981.

Diapositive 22

La période depuis 1981 est une période où les investissements sont devenus beaucoup moins productifs, du point de vue de la production de plus de biens et de services. Au lieu de cela, la croissance vient de la vente de plus de services les uns aux autres et de l’envoi de plus de produits manufacturés dans des régions à moindre coût du monde.

Depuis 1981, nous nous trouvons avec une quantité croissante d’anciennes infrastructures qui doivent être maintenues. La réparation de cette infrastructure n’améliore pas vraiment la productivité. Les nouveaux investissements ne font que ralentir la productivité.

Une innovation récente a été Internet. Cela nous donne plus d’informations et nous évite de devoir utiliser l’annuaire téléphonique ou d’aller à la bibliothèque. Ainsi, cela nous rend plus productifs. Mais à bien des égards, il n’est pas aussi important que de nombreuses inventions antérieures, telles que le moteur à combustion interne, l’ampoule électrique et le téléphone. Il y a une tentation d’informatiser toutes sortes de données et de s’attendre à ce que l’exploration de données résolve tous nos problèmes. Une personne se demande quel est le véritable coût / bénéfice.

Les innovations en médecine permettent maintenant à plus de 85 ans de vivre jusqu’à l’âge de 86 ans et permettent de guérir plus de cas de cancer. Mais les grands changements, provoqués par les antibiotiques et un meilleur assainissement, ont eu lieu avant 1981.

Un autre domaine de croissance a été l’enseignement supérieur. Le remboursement est souvent des salaires qui sont à peine assez élevés pour vivre. Comment les diplômés des collèges qui ne trouvent pas d’emplois bien rémunérés pourront-ils rembourser leurs prêts tout en se mariant et avoir une famille ?

Certes, certains investissements ont été productifs. Cela est particulièrement vrai lorsque de nouvelles usines, routes et ports ont été installés dans les marchés émergents. Mais une part importante des investissements récents visait à rendre les véhicules plus économes en carburant. Ou essayer de réduire les émissions de CO 2 . Ceux-ci n’ont pas vraiment de retour sur les biens et services à moindre coût.

L’intérêt sur la dette ne peut être payé que si l’économie est vraiment en croissance et dispose ainsi d’une marge suffisante pour payer des intérêts. Cela semble être de moins en moins possible en dehors des marchés émergents. Je suppose que c’est pourquoi les taux d’intérêt à long terme sont toujours bas.

Diapositive 23

La baisse des taux d’intérêt sur dix ans devrait rendre les maisons plus abordables. La baisse à long terme des taux d’intérêt à court terme devrait rendre les véhicules plus abordables. Malgré cette poussée de l’économie, les taux de croissance du PIB américain ont constamment diminué. Les taux de croissance du PIB mondial ont également diminué.

Diapositive 24

Il y a relativement peu de stockage disponible pour les produits de la plupart des types, y compris le pétrole. Par conséquent, même un léger changement de la demande peut entraîner un important changement de prix.

Je montre dans les limites d’approvisionnement en pétrole et la crise financière continue que le pic des prix du pétrole correspondait au pic de la dette américaine dans plusieurs catégories, y compris les cartes de crédit et les hypothèques résidentielles. Une fois la dette américaine a cessé d’augmenter, la demande de pétrole a chuté, et les prix ont chuté abruptement.

L’assouplissement quantitatif (QE) de la Réserve fédérale américaine a débuté vers la fin de 2008. Il a réduit les taux d’intérêt, en particulier les taux d’intérêt à long terme. Ces taux d’intérêt plus bas ont contribué à rapprocher les prix du pétrole du niveau requis par les producteurs. Mais une fois le QE arrêté en 2014, les prix ont baissé. Comme indiqué précédemment, les prix du pétrole récents sont beaucoup trop bas pour la plupart des producteurs. Mais ils contribuent à stimuler les économies des pays importateurs de pétrole.

Diapositive 25

Si une entreprise ajoute de la dette pour agrandir une usine, cela peut conduire à plus de salaires. Le graphique indique que la croissance de la dette non financière n’entraîne pas toujours une hausse des salaires. Parfois, cela conduit à des bulles d’actifs.

Diapositive 26

Le revenu personnel disponible (DPI) est le revenu que les individus reçoivent, y compris les paiements tels que l’assurance sociale et l’assurance chômage. Ce montant est déduit des impôts payés. Si nous divisons le DPI par population, nous obtenons un DPI par habitant. Ce montant n’est pas ajusté en fonction de l’inflation ; il nous donne une estimation de la hausse des revenus, y compris des paiements effectués pour compenser l’inflation.

De toute évidence, il y a eu d’énormes changements dans la croissance du DPI par habitant au fil du temps. Avant 1981, le DPI par habitant augmentait rapidement, car de plus en plus de femmes se joignaient au marché du travail et les entreprises augmentaient le coût de la vie pour tenter de garder leurs employés. En quelques années, le DPI par habitant augmentait de plus de 10%.

Les familles dont les revenus augmentaient rapidement cherchaient des façons de dépenser leur nouvelle richesse. Cela semble être au moins une partie de la raison pour les taux d’inflation élevés de cette période. Sans cette accélération rapide du DPI, il est difficile de voir comment les pics de prix du pétrole des années 70 auraient pu se produire.

Maintenant, l’économie a considérablement ralenti. Le DPI par habitant est inférieur à 4% par an. Avec ce faible taux d’augmentation des fonds disponibles pour les dépenses, il semble que l’économie actuelle ne sera pas en mesure de supporter une forte hausse des prix du pétrole.

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Diapositive 28

Si l’économie ne grandit pas vraiment, il est très difficile de payer des intérêts. C’est pourquoi une personne s’attendrait à ce que les taux d’intérêt suivent à peu près la croissance du PIB. Avant 1981, la croissance du PIB était nettement supérieure aux rendements des bons du Trésor à 10 ans. Depuis lors, les bons du Trésor à dix ans ont eu tendance à rapporter un peu plus que la croissance du PIB (y compris l’inflation). Très récemment, la tendance semble être revenue à la tendance d’avant 1981.

Diapositive 29

Si les taux d’intérêt sont plus bas, plus de gens peuvent se permettre d’acheter une maison, un terrain ou des actions. La demande supplémentaire tend à augmenter les prix des actifs.

Diapositive 30

Cela devrait être clair à partir de la diapositive 29.

Diapositive 31

Les hypothèses de taux d’intérêt étaient souvent formulées à l’origine lorsque les taux d’intérêt étaient plus élevés.

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Les versements effectués aux particuliers au cours d’une année donnée servent à diviser les biens et services disponibles au cours de cette année. Si la part des biens et services versée à ceux qui sont rémunérés augmente, cela signifiera que moins de biens et de services seront disponibles pour d’autres. L’histoire dit que ce sont les travailleurs non élites qui sont les plus susceptibles d’être «court-circuités» s’il n’y a pas assez de biens et de services à faire circuler.

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Même une baisse de la consommation de charbon est un problème, si elle entraîne une baisse de la consommation totale d’énergie par habitant ! Le vent et le solaire ne peuvent pas compenser le manque à gagner. En outre, leur coût installé est élevé, si le coût des solutions de rechange d’intermittence est inclus.

De nombreuses diapos ont été sautées !

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