Par Gail Tverberg
14 août 2014
La vision standard de la manière dont énergie et économie se conjuguent peut être brièvement résumée comme suit : la croissance économique peut se perpétuer sans fin, nous allons apprendre à consommer toujours moins d’énergie, les prix de l’énergie vont augmenter, et le monde s’adaptera. A mes yeux, la façon dont l’énergie et l’économie s’intègrent est très différente. Elle repose sur le principe que l’on peut atteindre des limites dans un monde fini. Permettez-moi d’expliquer les problèmes tels que je les vois.
Nous vivons dans un monde fini. De ce fait, l’extraction des ressources énergétiques et des ressources en général fonctionne d’une manière qui n’est pas du tout intuitive quand on s’approche de limites. Les économistes ont mis au point des modèles qui décrivent le comportement que l’on peut attendre de l’économie, en se reposant sur la manière dont elle se comporte loin des limites. Malheureusement, ces modèles économiques sont pis qu’inutiles quand on se rapproche de limites, parce que les liens qu’ils intègrent ne fonctionnent plus. Par exemple :
(a) L’hypothèse selon laquelle les prix du pétrole vont augmenter à mesure que le coût de l’extraction augmente n’est pas nécessairement vraie. À la place, un monde fini crée des boucles de rétroaction qui ont tendance à maintenir les prix du pétrole à un niveau trop bas, à cause des liens étroits que ces prix ont avec les niveaux de salaire. C’est ce que l’on peut voir en ce moment. Le quotidien britannique The Telegraph indiquait récemment que « la dette des entreprises pétrolières et gazières pour pouvoir couvrir leur manque de trésorerie atteint des niveaux dangereux ».
(b) L’hypothèse selon laquelle investir plus conduira à produire plus devient de moins en moins vraie à mesure que l’on épuise les ressources faciles à extraire (y compris de pétrole).
(c) L’hypothèse selon laquelle des prix plus élevés conduiront à des salaires plus élevés ne fonctionne plus à mesure que l’on épuise les ressources faciles à extraire (y compris de pétrole).
(d) L’hypothèse selon laquelle une substitution est possible en cas de pénurie devient de moins en moins adaptée à cause des interconnexions qui existent avec le reste du système. Parmi les problèmes spécifiques, on peut citer les énormes investissements nécessaires pour réaliser une telle substitution, leurs conséquences sur le système financier et les pénuries qui se développent en même temps dans de nombreux secteurs (par exemple le pétrole, les métaux comme par exemple le cuivre, les terres rares ou encore l’eau potable).
Le lecteur trouvera de plus amples informations dans mon article Pourquoi les modèles économiques standards ne fonctionnent pas : notre économie est un réseau.
Pour pouvoir fabriquer n’importe quel type de marchandise adaptée à un usage par les hommes, il faut des ressources diverses (souvent, des sols, de l’eau, du bois, de la pierre, des métaux et/ou des produits pétrochimiques), ainsi qu’une ou plusieurs formes d’énergie (de l’énergie humaine, de l’énergie animale, de l’énergie provenant du vent ou d’un courant d’eau, de l’énergie solaire, du bois ou des combustibles fossiles que l’on brûle et/ou l’électricité).
Pour n’importe quelle des ressources diverses que l’on consomme, on commence toujours par utiliser la plus facile (et la moins chère) à extraire. Cela conduit à une situation de rendements décroissants. En d’autres termes, à mesure que l’on extrait de nouvelles ressources, l’extraction devient de plus en plus coûteuse en termes de ressources nécessaires, y compris humaines et d’énergie sous une autre forme. Ces rendements ne décroissent pas de manière lente et continue. Ce qui se passe, c’est que lorsqu’on se rapproche des limites, les coûts se mettent brutalement à augmenter beaucoup, après avoir connu une longue période de hausse lente et faible.
L’un des exemples de forte hausse des coûts est celle du coût d’extraction du pétrole depuis l’an 2000 (d’environ 12% par an pour les « coûts en amont »). On peut aussi citer la hausse brutale des coûts qui survient quand une région découvre qu’elle doit dessaler l’eau pour obtenir de l’eau potable, parce que creuser des puits toujours plus profonds ne fonctionne plus. On peut encore évoquer l’extraction des métaux : avec la baisse de qualité du minerai métallique, la quantité de déchets stériles commence par augmenter lentement, puis de plus en plus vite à mesure que les concentrations de métaux se rapprochent de 0, comme dans la figure 2.
Le brusque changement dans l’évolution du coût d’extraction est dévastateur pour les modèles économiques qui reposent sur l’hypothèse de coûts augmentant très lentement sur une longue période. Lorsque les coûts augmentent lentement, les progrès techniques peuvent facilement compenser l’augmentation sous-jacente des coûts d’extraction, ce qui entraîne une baisse des coûts totaux. Une fois que l’on s’approche des limites, les progrès techniques ne sont plus capables de compenser intégralement les hausses sous-jacentes des coûts. Le coût d’extraction ajusté de l’inflation commence alors à croître. Concrètement, l’économie commence à devenir de moins en moins efficace. La situation diffère alors fortement de celle des périodes précédentes, où les coûts baissaient, et l’efficacité semblait donc s’améliorer.
Toutes les espèces se reproduisent en plus grand nombre que ce qui serait strictement nécessaire pour renouveler les générations. La sélection naturelle détermine ceux qui survivent. L’espèce humaine entre elle aussi dans cette compétition.
Au cours des derniers 100 000 ans, les hommes ont pu « gagner » cette compétition en exploitant de l’énergie extérieure sous diverses formes – tout d’abord sous forme de biomasse, qu’ils brûlaient pour cuire leur nourriture et se rester au chaud, puis animale, en entraînant des chiens pour les aider à chasser. La quantité d’énergie récupérée par les hommes a augmenté avec le temps. Parmi les formes d’énergie que les hommes ont exploitées, on trouve les esclaves humains, l’énergie provenant d’animaux de diverses espèces, l’énergie du soleil, celle du vent, l’énergie hydraulique, l’énergie obtenue en brûlant du bois ou des combustibles fossiles, et l’électricité générée à partir de diverses sources.
La population humaine a explosé, surtout depuis qu’elle a commencé à utiliser des combustibles fossiles, vers 1800.
Même aujourd’hui, la population humaine continue de croître (figure 4), malgré une diminution de son taux de croissance.
Parce que le monde est fini, une consommation accrue de ressources par les hommes conduit à une moindre disponibilité des ressources pour les autres espèces. Il a pu être prouvé que la Sixième grande extinction des espèces a commencé dès l’époque où les hommes étaient chasseurs-cueilleurs, car leur capacité à utiliser du feu pour brûler de la biomasse, et à former des chiens pour les aider à chasser leur nourriture, leur a donné un avantage sur les autres espèces.
De plus, en raison du couplage fort entre démographie humaine et consommation d’énergie historiquement croissante, même à l’époque où les hommes étaient chasseurs-cueilleurs, on peut douter du fait que la croissance démographique puisse être totalement découplée de la consommation d’énergie des hommes. Les hommes ont besoin de consommer de l’énergie pour des tâches aussi diverses que produire leur nourriture, produire de l’eau potable, limiter les microbes ou transporter des marchandises.
À l’échelle individuelle, les hommes ont une capacité très limitée à extraire et à maîtriser les ressources, y compris énergétiques. La seule manière de le faire est par le biais d’une économie autoorganisée qui permet aux gens, aux entreprises et aux États de travailler ensemble sur des projets communs. Le développement d’économies autoorganisées a commencé très tôt, car les groupes de chasseurs-cueilleurs ont appris à travailler ensemble, peut-être en partageant des repas de nourriture cuite. Des économies plus complexes se sont développées à mesure que les hommes y ajoutaient d’autres fonctions. Elles ont peu à peu fusionné pour former la gigantesque économie mondiale actuelle, qui inclut le commerce international et la finance internationale.
Cette économie en réseau a tendance à croître, en partie parce que la population humaine a elle-même tendance à croître (cf. point 4 ci-dessus), et en partie parce qu’une plus grande complexité est nécessaire pour résoudre les problèmes qui apparaissent à mesure que l’économie croît. Cette économie en réseau ajoute progressivement des entreprises et des consommateurs, chacun faisant des choix en fonction des prix du moment et des réglementations en place à ce moment-là.
Cette économie en réseau est fragile. Elle peut croître, mais se contracter lui est difficile, car elle s’optimise constamment pour s’adapter les circonstances du moment. À mesure que de nouveaux produits sont développés (comme par exemple, des voitures), ce qui soutenait les précédentes approches (par exemple les chevaux, les charrettes, les carrosses) disparaît. Il est difficile de modifier les systèmes conçus pour le niveau d’utilisation du moment, comme les oléoducs ou l’infrastructure d’Internet, pour s’adapter à un niveau d’utilisation beaucoup plus faible. C’est la raison pour laquelle j’ai illustré l’économie comme une structure fortement interconnectée, mais creuse.
Une autre raison pour laquelle l’économie ne peut pas se contracter est sa grande quantité de dette en cours. Si l’économie se contracte, le nombre de défauts de dettes va augmenter, et de nombreuses banques et compagnies d’assurance vont se retrouver face à des difficultés financières. Le manque de services bancaires et d’assurance aura des conséquences très néfastes sur le commerce aussi bien local qu’international.
De nombreuses raisons peuvent expliquer qu’une économie se retrouve dans une situation où elle ne dispose plus d’assez de ressources pour satisfaire sa population. Si toutes ne vont pas forcément se produire en même temps, le fait que plusieurs se combinent peut fortement aggraver la situation économique :
Dans le passé, des civilisations se limitant à une certaine zone géographique se sont développées durant un certain temps, avant de s’effondrer lorsque la disponibilité des ressources a baissé ou que la population est devenue trop nombreuses pour ces ressources. Ce type de problèmes a conduit à une situation de rendements décroissants, tout à fait comparable aux difficultés que nous rencontrons aujourd’hui. Les recherches sur ces civilisations passées nous montrent la forme qu’ont prise ces rendements décroissants, en particulier :
L’effondrement de ces sociétés n’est pas survenu tout d’un coup. Une longue période de croissance a été suivie d’une période de stagnation, avant qu’une crise durant plusieurs années ne prenne place.
Nous avons commencé un cycle de croissance économique lorsque nous avons commencé à consommer des combustibles fossiles en grande quantité, à partir de 1800 environ. Nous sommes entrés dans une période de stagflation, au moins pour les économies industrialisées, lorsque les prix du pétrole ont commencé à augmenter fortement dans les années 1970. Les pays moins industrialisés ont pu, eux, prolonger un peu plus longtemps leur schéma de croissance. Il est probable que notre situation diffère de celle des civilisations passées, celles-ci ne dépendant pas des combustibles fossiles. Les compétences avant effondrement avaient tendance à être toujours utiles après l’effondrement, car les sources d’énergie de ces civilisations ne changeaient pas réellement. Ne plus avoir de combustibles fossiles à disposition changerait considérablement la donne pour nos sociétés, car la plupart des emplois actuels deviendraient caducs.
La plupart des modèles mis en place par les économistes supposent que les conditions de la période de croissance, ou de la période de croissance puis de stagflation, vont continuer à être vérifiées sans fin. Tous ces modèles passent à côté des virages majeurs.
L’analyse qui sous-tend le livre Halte à la croissance ? (de Donella Meadows et al., publié en 1972) nous montre aussi que la demande croissante de ressources, provoquée par les éléments a à g listés en section 6 ci-dessus, préemptera une part sans cesse croissante des ressources produites. Cette dynamique rend très difficile la production d’une quantité suffisante de ressources supplémentaires pour permettre la poursuite de la croissance économique. Les auteurs indiquent que le type de comportement du système modélisé est celui du dépassement de limites et de l’effondrement.
L’analyse de 1972 ne modélise pas le système financier, notamment la dette et son remboursement avec intérêts. Sa partie la plus proche d’une modélisation économique est celle où il modélise le capital industriel, qu’il décrit comme l’ensemble des usines, des machines et des autres « objets » physiques nécessaires à l’extraction de ressources et à la production de biens. Elle conclut entre autres que l’incapacité à produire assez de capital industriel risque de devenir un goulet d’étranglement bien avant que les ressources du sous-sol ne s’épuisent.
À titre d’exemple dans le monde actuel, il semble qu’il y ait, dans de nombreux sous-sols à travers le monde, et notamment au Canada et au Venezuela, d’énormes quantités de fioul extra-lourd extractibles. (Que ces champs de fioul extra-lourd existent est l’une des raisons qui expliquent que le rapport réserves sur production appliqué au pétrole soit élevé.) Ramener rapidement ce fioul à la surface exigerait un investissement physique énorme dans un délai très court. Concrètement, augmenter toute l’infrastructure physique requise (pipelines, équipements de vaporisation et de raffinage) est impossible sans réduire considérablement les ressources nécessaires pour « développer » le reste de l’économie. Développer massivement l’approvisionnement mondial en pétrole et en gaz extraits par fracturation hydraulique pose probablement le même genre de problèmes.
L’une des raisons qui justifient le fait de s’inquiéter d’un effondrement, c’est, comme on l’a vu dans la section 7 ci-dessus, la similitude des problèmes que connaît à présent notre économie actuelle, avec ceux qu’ont rencontré les économies passées qui se sont effondrées. Une autre raison de s’inquiéter repose sur l’observation des physiciens selon laquelle toute économie est structure dissipative, tout comme le sont les ouragans, et les êtres humains. Ces structures dissipatives ont toujours une durée de vie limitée.
S’inquiéter d’un effondrement à venir est très différent du fait de s’inquiéter qu’une de nos ressources va décliner en suivant une courbe de Hubbert symétrique. L’idée selon laquelle la disponibilité des ressources comme le pétrole va progressivement diminuer une fois que 50% des ressources auront été extrait constitue un scénario idéal, où une substitution parfaite (à la fois bon marché et abondante) permet de remplacer ce qui s’épuise, de sorte que l’économie n’est aucunement affectée. Hubbert lui-même a illustré le genre de situation qu’il prévoyait par le graphe suivant :
Quand on regarde des données en série longue, ce lien étroit apparaît de manière évidente :
Le lien entre énergie et économie vient à la fois de l’offre et de la demande.
En matière d’approvisionnement, il faut de l’énergie, sous de nombreuses formes, pour fabriquer des biens et des services de tous types. Nous avons abordé ce point dans la section 2 ci-dessus.
Concernant la demande :
On peut voir cela de plusieurs façons.
Une partie de la consommation énergétique mondiale provient de l’énergie « gratuite » du Soleil. Cette énergie solaire n’est pas uniformément répartie à travers le monde : les régions chaudes du globe en obtiennent considérablement plus que les régions froides du globe. Les régions froides du globe doivent donc compenser ce manque d’énergie solaire gratuite en construisant de plus gros bâtiments et en les chauffant davantage. Ils sont également plus enclins à utiliser des véhicules de transport « fermés » qui sont plus coûteux que disons, la marche à pied ou le vélo.
À l’époque d’avant les combustibles fossiles, les régions chaudes du globe prédominaient en matière de développement économique. Les régions froides du globe ont « émergé » lorsque leurs propres forêts manquèrent du bois nécessaire pour obtenir l’énergie thermique dont elles avaient besoin, et lorsqu’elles apprirent à consommer du charbon à la place. Les connaissances qu’elles acquirent sur l’utilisation du charbon comme source de chaleur des habitations furent rapidement transférées aux usages industriels. Les régions chaudes du globe n’étant pas encore industrialisées, les pays consommateurs de charbon au Nord purent faire croître leur économie. L’avantage des pays froids et industrialisés crût à mesure qu’ils apprirent à utiliser le pétrole et le gaz naturel. Mais lorsque pétrole et gaz naturel sont devenus chers, et que l’industrialisation s’est répandue dans le monde entier, les pays chauds ont retrouvé leur avantage.
Il y a une croyance commune selon laquelle il faudrait s’inquiéter du fait que les prix du pétrole sont trop élevés, au point d’étrangler l’économie. En fait, ce dont il faudrait s’inquiéter, c’est beaucoup plus du fait que les prix du pétrole chutent trop, au point de décourager les investissements. Ces prix bas du pétrole encouragent aussi les révoltes populaires dans les pays exportateurs de pétrole, parce que pour équilibrer leurs budgets, ces pays dépendent de recettes fiscales que seuls des prix élevés du pétrole leur apportent.
Il est facile de voir que des prix élevés du pétrole étranglent les économies des pays importateurs de pétrole. Les salaires des consommateurs leur « permettent moins » en matière d’achats de base comme la nourriture (qui se développe et est transportée grâce au pétrole) et les déplacements maison-travail. Des coûts plus élevés pour les achats de base obligent les consommateurs à réduire leurs dépenses discrétionnaires, comme par exemple acheter un nouveau logement plus cher, une voiture neuve ou aller au restaurant. Ces achats moins nombreux des consommateurs entraînent des licenciements dans les secteurs discrétionnaires et une baisse des prix de l’immobilier. Les défauts de remboursement de dette deviennent eux aussi plus nombreux, car les travailleurs qui se retrouvent au chômage ont du mal à rembourser leurs emprunts. Notre expérience de la période 2007–2009 montre que ces conséquences conduisent rapidement à une forte récession et à une chute des prix du pétrole.
Le problème que nous observons à présent est le problème inverse – des prix du pétrole trop bas pour les producteurs de pétrole, y compris les pays exportateurs de pétrole. Ces prix bas du pétrole contribuent à l’agitation populaire que connaissent de nombreux pays du Moyen-Orient. Les prix bas du pétrole expliquent également en partie que la Russie soit devenue belliqueuse, car elle a besoin de revenus pétroliers élevés pour maintenir son budget.
Il semble que nous fassions à présent face à de nombreux risques qui pourraient nous faire entrer dans un scénario d’effondrement, comparable à celui qu’ont rencontré de nombreuses civilisations avant nous.
L’un des risques est le fait que les taux d’intérêt vont augmenter lorsque les politiques d’assouplissement quantitatif et de taux d’intérêt zéro, mises en place depuis 2008, seront arrêtées. Ces taux d’intérêt ultra-bas sont indispensables pour maintenir les produits à un niveau de prix abordable, car le coût du pétrole (rapporté aux salaires des consommateurs) reste encore élevé.
Un autre de ces risques est une augmentation du nombre de défauts de dette. L’un des cas est celui des étudiants ayant contractés un prêt et se trouvant dans l’impossibilité de le rembourser avec leur maigre salaire. Un autre de ces cas est celui de la Chine et du financement de sa récente énorme expansion par la dette. Un troisième cas est celui des entreprises qui extraient des ressources et que les prix (relativement) peu élevés des matières premières les mettent dans l’impossibilité de rembourser les prêts qu’elles ont contractés.
Un autre de ces risques est celui d’une catastrophe naturelle. Faire face à ces catastrophes exige des excédents. À l’approche de limites, atténuer les effets d’une énorme tempête ou d’un tremblement de terre devient plus difficile.
Par ailleurs, la baisse de production de pétrole à cause d’un conflit au Moyen-Orient ou dans d’autres pays producteurs de pétrole est clairement un sujet d’inquiétude.
Cette liste de risques n’est nullement exhaustive. Beaucoup d’économies sont désormais proches des limites. On a appris récemment que l’Allemagne était entrée en récession, tout comme le Japon. La faillite d’une économie risque de se propager à d’autres économies.