Par Gail Tverberg
27 mai 2021
La plupart des gens semblent penser que l’économie mondiale traverse une perturbation temporaire, causée par un nouveau coronavirus. Et que l’économie reviendra à la normale dès que le COVID-19 aura disparu. D’après moi, cette évaluation pèche par optimisme : l’économie mondiale connaissait déjà de graves problèmes de croissance avant même que le COVID-19 ne frappe, causés indirectement par les problèmes de ressources.
Dans une économie mondiale en croissance, on pourrait s’attendre à ce que les travailleurs s’enrichissent, et qu’ils puissent ainsi s’offrir une quantité croissante de biens et de services. Ce que nous voyons en réalité est très différent. Dans de nombreux grands pays, le nombre de nouvelles voitures vendues était en baisse bien avant l’apparition de COVID-19, alors même que la population était généralement en croissance. Quelque chose ne tournait clairement pas rond.
Telle que je vois la situation, le monde fait face à un problème de ressources. Même avant 2020, de nombreux types de ressources, qu’il s’agisse d’eau douce, de produits énergétiques ou de minerais, devenaient de plus en plus difficiles (et coûteux) à extraire. Si le problème n’avait concerné qu’une ou deux ressources, il aurait été possible de faire de la substitution, mais avec plusieurs ressources majeures, c’était impossible. La seule solution a été la contraction.
Ainsi, les arrêts de production suite au COVID-19 ont été décidés à un moment opportun : ils ont permis à des économies déjà mal en point de s’arrêter. Inutile de dire qu’aucun dirigeant mondial n’était prêt à expliquer ce problème caché à la population mondiale. A la place, les dirigeants du monde ont utilisé des mots codés et standardisés tels que « il faut passer aux énergies renouvelables » ou « il faut utiliser moins d’énergies carbonées d’ici 2050 pour limiter le changement climatique ». Malheureusement, la capacité à disposer massivement de source d’énergies alternatives dans un tel délai n’est qu’une illusion, qui permet aux dirigeants du monde d’éviter de parler des graves problèmes de ressources auxquels l’économie mondiale est en fait confrontée.
Je m’attends à ce que, d’ici quelques mois, survienne une nouvelle crise d’un type quelconque (peut-être une crise financière), qui réduira encore davantage notre utilisation de ressources. Et cette crise se produira que le problème du nouveau coronavirus soit résolu ou non. Dans ce billet, je vais tenter d’expliquer pourquoi.
Les lois de la physique imposent que l’énergie soit « dissipée » à chaque fois qu’ont lieu des activités que nous associons à du PIB supplémentaire. Par exemple, si une personne doit conduire un camion, elle devra manger de la nourriture pour son énergie personnelle. Cette nourriture est « dissipée » par digestion. Si le camion doit transporter des marchandises, il devra brûler un certain type de carburant, comme du gazole. Ce carburant est dissipé par combustion. Si un ordinateur doit fonctionner, il devra dissiper de l’électricité. Si une pièce (ou un liquide) doit être chauffée ou refroidie, il faudra dissiper de l’énergie sous une certaine forme.
L’économie mondiale se développe de manière très ordonnée. La population croît peu à peu, car plus de personnes naissent qu’il y a de personnes qui meurent. Toutes ces personnes ont besoin de nourriture et d’eau douce ; elles ont également besoin d’un habitat quelconque et de vêtements pour se protéger des éléments extérieurs. Idéalement, elles ont besoin d’un moyen de transport au-delà de la marche. Des entreprises sont créées pour donner accès à des biens et services qui répondent à ces besoins. Les gouvernements sont également créés pour fournir des services qui sont utilisés par tous, et pour réguler le système. Un système financier est créé pour, entre autres choses, faciliter les transactions.
L’économie mondiale redémarrer rapidement après avoir ralenti. C’est particulièrement vrai dans la mesure où elle avait déjà commencé à ralentir avant même la pandémie de 2020. Si, avant la pandémie, la quantité disponible de ressources des bons types était insuffisante pour permettre une véritable croissance économique, il est difficile d’imaginer que les choses se soient beaucoup améliorées un an plus tard.
L’un des éléments-clés pour comprendre le fonctionnement d’une économie auto-organisée, c’est son caractère multidimensionnel. Il y a un seuil minimal de profit que les entreprises doivent faire pour pouvoir continuer à fonctionner. Il y a un seuil minimal de salaire que les travailleurs doivent gagner pour pouvoir élever une famille. Les clients ont besoin de prix abordables pour pouvoir acheter des biens. Les problèmes que peuvent provoquer des pénuries de ressources peu coûteuses à extraire sont nombreux et variés : un manque de rentabilité pour les producteurs, une trop grande disparité salariale entre les travailleurs, des prix trop élevés pour les clients. Des pénuries de ressources peuvent également conduire les personnes au revenu insuffisant à migrer. Elles peuvent également conduire à des rayons vides dans les magasins.
La Chine a rejoint l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en décembre 2001. Le protocole de Kyoto a imposé à 37 pays industrialisés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Plus de 100 pays en développement, dont la Chine et l’Inde, ont été exemptés des clauses de ce traité. Cette combinaison d’événements a permis à la Chine d’accélérer considérablement son économie, en construisant de nouvelles routes, de nouvelles usines et des nouveaux logements en béton en grand nombre, tout en étant faiblement en concurrence avec les 37 économies industrialisées.
La Chine disposait de très larges ressources en charbon, qu’elle a exploitées (figure 2). Bien entendu, cela a considérablement accru la consommation mondiale de charbon, ce qui est précisément l’effet inverse de celui qu’annonçait l’objectif du protocole de Kyoto - à savoir, réduire les émissions mondiales de CO2.
Le problème auquel la Chine s’est heurtée vers 2013 est que ses mines de charbon, en particulier celles situées près des grands centres habités, ont commencé à s’épuiser. Le coût de l’extraction a commencé à croître car les veines de charbon les plus épaisses et situées le plus près de la surface, étaient gravement épuisées. Théoriquement, si le prix augmente suffisamment il reste encore de grandes quantités de charbon disponible dans ces mines. Si le prix avait suffisamment augmenté pour inclure les coûts de transport terrestre, il aurait également été possible d’utiliser du charbon provenant de nouvelles mines plus éloignées des grands centres urbains.
Mais les prix du charbon n’ont pas augmenté avec les coûts de production. S’ils avaient augmenté, ils auraient renchéri le coût de fabrication de nombreux produits destinés à l’exportation, ce qui aurait rendu ces industries moins rentables. Parce que les prix du charbon sont restés à un niveau trop bas pour les producteurs de charbon, plus de 70 % des entreprises charbonnières chinoises n’étaient pas rentables au premier semestre 2014, indiquent un certain nombre de rapports.
La Chine a fermé ses mines non rentables, et elle en a ouvert d’autres, situées plus loin. Ces dernières années, la production de charbon de la Chine a connu des difficultés. L’un des problèmes auxquels elle a été confrontée de manière récurrente, c’est celui d’arriver à maintenir les prix du charbon à un niveau suffisamment élevé pour couvrir le coût croissant de l’extraction et de la livraison jusqu’aux régions consommatrices fortement urbanisées. Des signes récents indiquent que l’approvisionnement en charbon de la Chine est devenu insuffisant : certaines régions du pays ont connu des coupures de courant au cours de l’hiver 2020-2021, et des avertissements d’un risque de pénuries d’électricité cet été ont été lancés. Malgré cela, la Chine n’a pas voulu importer de grandes quantités de charbon, essentiellement parce qu’elle veut maintenir ses prix locaux à un niveau suffisamment élevé pour que ses propres producteurs de charbon puissent être rentables.
La Chine a de nombreux usages du charbon, en particulier la production d’électricité, la fabrication d’acier et de ciment, qui est le principal constituant du béton. On utilise le béton pour faire des routes, des ponts et des bâtiments divers, y compris des gratte-ciels qui sont construits dans de nombreuses régions chinoises.
La figure 3 montre que la production chinoise de ciment a chuté à peu près au moment où la production de charbon « se stabilisait ». Il ne serait pas surprenant que face à une pénurie de charbon, la Chine choisisse de réduire son usage de ciment pour privilégier sa production d’électricité.
Comme d’autres pays, la Chine a vu sa population augmenter. La figure 4 montre les quantités de charbon et de ciment pour la Chine sur une base par habitant. Cette approche montre que, par personne, la consommation de charbon et la production de béton sont en baisse depuis 2013-2014 environ. En fait, la consommation de charbon a commencé à baisser légèrement avant la production de ciment, ce qui laisse à penser que la baisse de la consommation de charbon aurait causé la baisse de la production de ciment.
La figure 5 ci-dessus montre que, rapporté à la population, le nombre de nouvelles unités d’habitation monofamiliales a chuté de façon spectaculaire après fin 2005 ou début 2006. (C’est à ce moment-là que les taux d’intérêt cibles de la Réserve fédérale américaine ont augmenté, entraînant une hausse des coûts d’emprunt tant pour les constructeurs que pour les acheteurs). La construction de nouveaux logements a plongé avant et pendant la Grande Récession. Et depuis lors, la construction de nouveaux logements ne s’est pas vraiment rattrapée.
Même en 2020 et au début de 2021, le nombre de nouvelles unités mises en chantier est très faible par rapport aux niveaux historiques. Il ne serait guère surprenant que le manque de ressources explique en partie la baisse de la production de logements neufs. Il se peut que ce manque de ressources explique aussi la flambée des prix des ressources (par exemple, le bois et le cuivre) lorsque la production de logements neufs tente de remonter.
La production mondiale de pétrole brut a atteint son niveau maximum historique en 2018. Depuis lors, elle n’a cessé de baisser.
La figure 7 montre que la production de pétrole a baissé dans de nombreuses régions du monde ces dernières années.
En matière de production de pétrole brut, l’astre brillant dans le monde était les États-Unis avec leur production de pétrole de schiste, du moins jusque récemment.
Malheureusement, avec des prix bas, le pétrole de schiste américain n’est pas rentable. La production de pétrole de schiste a chuté en 2020, et les indications pour l’année 2021 montrent également une tendance à la baisse.
À l’échelle mondiale, l’industrie pétrolière semble avoir besoin d’un prix de 120 dollars par baril ou plus pour rentabiliser les investissements dans une nouvelle production, et les prix actuels sont bien en-deçà. Une partie de ce prix élevé est nécessaire pour apporter les recettes fiscales dont les pays exportateurs de pétrole qui en dépendent ont besoin.
La figure 9 montre que, par habitant, la consommation combinée de pétrole et de charbon a atteint son niveau le plus élevé en 2007, et qu’elle a baissé pendant la Grande Récession. Entre 2011 et 2013, elle a atteint une sorte de plateau, et a commencé à s’orienter à la baisse en 2014 pour ne plus jamais cesser de baisser ensuite. Ceux qui suivent de près les prix du pétrole remarqueront que la consommation combinée de pétrole et de charbon par habitant a tendance à être élevée lorsque les prix du pétrole sont élevés par rapport aux autres biens ; la consommation a tendance à être faible lorsque les prix du pétrole sont bas. La baisse de la consommation de pétrole et de charbon par habitant depuis 2007 devrait freiner la production de « biens » de toutes sortes, notamment les maisons, les voitures, les routes et les lignes électriques.
La catégorie « Tous les autres » (All Other) n’est pas vraiment une catégorie indépendante du reste. Elle dépend du pétrole et du charbon pour, entre autres choses, les pipelines et les lignes électriques. Sans socle en béton, il serait difficile d’installer des éoliennes. Sans leur support en acier, les panneaux solaires ne fonctionneraient pas bien non plus. En théorie, si on arrivait à réaliser une énorme part de la transition énergétique, l’acier et le béton pourraient peut-être être produits dans des quantités raisonnables en n’utilisant que de l’énergie de la catégorie « Tous les autres ». Mais jusqu’à présent, personne n’a jamais su déterminer précisément comment cela pourrait être réalisé, et comment cela pourrait l’être dans les délais requis.
Jusqu’à présent, l’approche standard pour obtenir de l’eau douce consistait à exploiter des aquifères souterrains, et à les exploiter à un rythme bien supérieur à celui de leur recharge. Dans certains endroits, cela conduit à l’intrusion d’eau salée ; dans d’autres, à une baisse de la nappe phréatique. Parmi les exemples de régions connaissant des problèmes d’eau, on peut citer la Californie, l’Arabie saoudite, l’Inde, la Chine ou encore Cuba.
Il existe des moyens de contourner ces problèmes :
Mettre en œuvre l’une ou l’autre de ces solutions de contournement aux pénuries d’eau exige de l’énergie sous différentes formes, principalement de charbon (pour fabriquer de l’acier) et du pétrole (pour transporter des marchandises et extraire des minerais métalliques). Ces solutions de contournement augmentent le coût de l’eau douce. La hausse du coût de l’eau est particulièrement problématique pour l’agriculture et pour les familles pauvres, dont le budget ne couvre guère plus que le prix de la nourriture et de l’eau.
Si on ne trouve pas de solution au problème de l’approvisionnement en eau douce, on sera obligé de faire moins appel à l’irrigation. Selon toute probabilité, une telle évolution conduirait à une baisse de l’approvisionnement alimentaire mondial.
La Chine est aujourd’hui un producteur majeur de minerais de type terres rares, et elle est pratiquement le seul transformateur de ces minerais. Pour fabriquer des composants électroniques, il faut des terres rares, de l’eau et d’énormes quantités de chaleur dans un environnement exceptionnellement propre. Le principal producteur de composants électroniques est Taïwan, qui utilise des matières premières importées de Chine. Construire de nouvelles usines exigera du temps. Ce sujet me préoccupe désormais du fait des problèmes de ressources auxquels la Chine et le reste du monde sont confrontés.
Nous utilisons des composants électroniques dans de nombreux domaines, notamment les ordinateurs, les téléphones portables, les voitures et les appareils dits « intelligents ». Sans une accélération de la production de composants électroniques, de nombreux rêves de haute technologie future resteront probablement à jamais des rêves.
L’une des premières activités facultatives à avoir été réduite est le recyclage. Les prix du pétrole ont chuté en 2014, ce qui a rendu non rentable le recyclage de nombreux types de biens, notamment les plastiques, car la valeur de revente des produits recyclés a chuté avec les prix du pétrole. La Chine a fortement réduit ses efforts de recyclage à partir du 1er janvier 2018. D’autres pays lui ont emboîté le pas. Les coupes dans le secteur du recyclage ont permis à la Chine d’économiser ses réserves de charbon (qui n’augmentaient plus, voir les figures 2 et 4) au profit d’autres activités potentiellement plus rentables.
Au début de l’année 2020, les coupes associées à la pandémie ont redonné quelques marges de manœuvre à l’économie mondiale vis-à-vis des pénuries de ressources. La réduction des voyages a permis de disposer de plus de pétrole pour d’autres usages. Les prix du pétrole ont pu redescendre. Cela a été particulièrement utile aux pays qui sont de gros importateurs de pétrole, comme ceux de la figure 10 ci-dessous. Il n’est pas surprenant que parmi les pays qui ont les plus gros problèmes d’importation de pétrole, certains aient été les plus enthousiastes à réduire les voyages suite à la pandémie de COVID-19.
Le grave problème auquel l’économie mondiale est confrontée est le fait que l’approvisionnement en charbon et en pétrole est en train de s’épuiser, surtout si l’on le rapport au nombre d’habitants. Le monde fait également face à une très grave pénurie d’eau douce. La Chine est affectée autant, voire plus, que les autres pays par ces problèmes. Par conséquent, les perspectives de croissance future de la Chine sont probablement assez faibles, même si peu de gens s’attendent à un tel changement. Et si la Chine ne tire plus fortement, par son économie, le reste du monde, l’économie mondiale pourrait bien se diriger vers un « effondrement », une situation que de nombreuses civilisations ont connue dans le passé.
Il semble y avoir trois approches différentes pour résoudre le problème de la limitation des ressources mondiales si l’on ne veut pas mentionner la nature du véritable problème sous-jacent :
(a) En développant une histoire de « peur du changement climatique à venir » en créant des modèles qui supposent que nous disposons d’énormes quantités de combustibles fossiles que l’on pourrait brûler à l’avenir, même si les preuves montrent l’exact inverse : nous « arrivons à épuisement » du charbon et du pétrole en ce moment même, mais d’une manière différente de ce que les économistes ont théorisé (avec des prix bas, plutôt qu’avec des prix élevé). On peut compléter cette approche en affirmant en même temps qu’une transition vers les énergies renouvelables (notamment l’éolien et le solaire intermittents) est possible dans les 30 prochaines années. Une telle affirmation néglige le fait que les minerais essentiels à une telle transition, notamment le cuivre et le lithium, soient eux-mêmes en quantité limitée par rapport aux quantités incroyablement importantes requises. Personne ne se pose non plus pour réfléchir et calculer le coût réel, mesuré en produits énergétiques et en autres matériaux, qu’une telle transition requiert.(b) En créant une histoire de « peur du coronavirus » et en l’utilisant pour garder les gens à l’intérieur du pays et les empêcher autant que possible de voyager ; et en insistant sur le risque de mutations. Si les gens voyagent moins, ils économisent du pétrole. S’ils réduisent leurs sorties au restaurant et les grandes fêtes de type mariage, cela réduit le gaspillage de nourriture. Si une pandémie a lieu, les dirigeants politiques peuvent s’en servir comme excuse pour atténuer de nombreux et divers problèmes :
Il est troublant de constater qu’en 2010, la Fondation Rockefeller ait envisagé d’utiliser les pandémies pour contrôler les gens alors qu’elle examinait les solutions possibles pour remédier à une population trop importante par rapport aux ressources.
(c) Dans la mesure du possible, en masquant le problème de ressources existant par un surcroît de dettes. En fait, la présence d’un coronavirus en circulation a contribué à cet effort, car tout le monde peut voir la nécessité d’augmenter la dette de façon temporaire, « jusqu’à ce que ce problème disparaisse ». Bien sûr, le problème des ressources ne disparaît pas, ce qui signifie que le monde se dirige probablement vers de graves problèmes financiers lorsque l’économie tentera de redémarrer. A ce propos, le lecteur pourra consulter mon article intitulé « Headed for a Collapsing Debt Bubble ».
Il n’y a vraiment pas assez de ressources, quelles qu’elles soient, pour permettre à l’économie mondiale de croître encore beaucoup plus. Le moment fatidique à partir duquel il faudra commencer à rendre des comptes semble proche : ce n’est peut-être qu’une question de mois. Le maillon le plus faible semble être le système financier. Si l’économie mondiale ralentit de façon spectaculaire, les emprunteurs ne seront pas en mesure de rembourser leurs dettes avec intérêts. Des variations rapides des taux de change pourraient se produire, perturbant les marchés des produits dérivés. Il deviendrait alors de moins en moins possible de faire du commerce international, qui ne pourrait peut-être plus se faire qu’entre quelques partenaires de confiance.
Nous semblons nous diriger vers une économie mondiale en pleine mutation, et malheureusement, pas vraiment en mieux.