32 – Dire oui

Parce qu’aujourd’hui, la Grande-Bretagne tire 90 % de son énergie des combustibles fossiles, il ne faut pas s’étonner que leur abandon impose de faire de très, très grands changements — changer intégralement la flotte utilisée pour se déplacer ; changer intégralement le système de chauffage de la plupart des bâtiments ; multiplier par 10 à 20 la production d’énergie verte.

Compte tenu de la tendance générale de la population à dire « non » — « non » aux fermes éoliennes, « non » au nucléaire, « non » aux barrages marémoteurs, « non » à tout ce qui ne brûle pas des combustibles fossiles, en fait — nous risquons de ne pas nous débarrasser des combustibles fossiles à temps, et cela m’inquiète. Au lieu de cela, on se concentre sur des demi-mesures : des centrales électriques qui brûlent des combustibles fossiles avec un rendement un petit peu meilleur ; des voitures et des systèmes de chauffage domestiques un tout petit peu plus efficaces ; un système d’échange de permis d’émissions de carbone qui sert de cache-sexe ; un saupoudrage d’éoliennes ; un nombre inadapté de centrales nucléaires.

Il nous faut un plan dont le compte soit bon. Il nous est possible de faire un plan dont le compte est bon. Mais ce ne sera pas facile.

Il faut qu’on arrête de dire non, et qu’on commence à dire oui. Il faut qu’on arrête le spectacle de Guignol et qu’on s’y mette vraiment.

Si vous souhaitez vraiment qu’une politique énergétique honnête, réaliste et qui fasse le compte soit adoptée, dites-le à vos représentants élus et aux candidats qui se présentent à votre suffrage.